Теперь Кью работает в режиме чтения

Мы сохранили весь контент, но добавить что-то новое уже нельзя
История, Философия, Право, Международные отношения, Военное дело, География, Иностранные я...  · 1 мар 2022

33e division SS Charlemagne

La 33e division SS « Charlemagne » — ou « 33. Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne (französische Nr. 1) » en allemand — nommée le plus souvent dans la littérature française d'après-guerre la « division Charlemagne » par simplification, est l'une des divisions d'infanterie de la Waffen-SS de la Seconde Guerre mondiale. Elle est constituée majoritairement de Français engagés volontaires pour combattre sous uniforme allemand avec les forces armées du Troisième Reich.
La première unité de SS français est d'abord nommée en allemand « Französische (SS) Freiwilligen-Sturmbrigade », avec le numéro 8 1 — en français : Brigade d'assaut des volontaires français (de la SS)2 — ou « Sturmbrigade (SS) Frankreich ». Celle-ci est engagée en Pologne contre l'offensive Lvov-Sandomir en août 1944. Retirée en raison des pertes, elle est transformée en division à l'automne 1944 en regroupant tous les volontaires français (Kriegsmarine, LVF, etc.) qui combattent pour le Troisième Reich, auxquels s'ajoutent des hommes de la Milice française.
Bien que la division n'ait pas terminé sa formation et soit sans armes lourdes‚ elle est engagée contre l'offensive de Poméranie orientale fin février 1945 où elle est détruite en quelques jours. Le bataillon Charlemagne sera levé parmi les rescapés afin d'être engagé dans la bataille de Berlin où il combat du 24 avril au 2 mai 1945.
Historique
Depuis février 1943, Adolf Hitler a donné son accord pour l'engagement de citoyens français dans la SS. À partir de mars 1943, de plus en plus de Français s'étant engagés dans la NSKK en Belgique « désertent » pour rejoindre le principal camp de formation pour les volontaires occidentaux dans la Waffen-SS qui se trouve à Sennheim (nom allemand de la ville alsacienne de Cernay située à l'ouest de Mulhouse) et contracter un engagement.
Jusqu'en juillet 1943, les effectifs de ces Français (officiellement enregistrés comme Flamands ou Wallons) auraient été 300[réf. souhaitée], de l'ordre d'une compagnie environ.
Le 22 juillet 1943, un décret paru au Journal officiel permet aux Français de contracter officiellement un engagement dans la Waffen-SS, Heinrich Himmler souhaitant à terme intégrer tous les volontaires étrangers dans celle-ci. Les volontaires sont envoyés des différents centres de recrutement ouverts en France, à la caserne Clignancourt de Paris, pour ensuite être envoyés au camp de formation SS de Sennheim.
La « 33. Waffen-Grenadier-Brigade der SS Charlemagne » remplace à l'automne 1944, entre autres, la Légion des volontaires français (LVF) et la « Französische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade ». Elle est formée au camp militaire de Wildflecken, le Truppenübungsplatz Wildflecken (de), en amalgamant tant bien que mal les unités francophones engagées au côté de l'Allemagne :
1 500 rescapés de la LVF3 ;
un millier de rescapés de la « Französische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade » et un autre millier encore formés à Sennheim ;
1 800 francs-gardes de la Milice3 ;
1 000 volontaires français de la Kriegsmarine ;
quelques centaines de volontaires des Schutzkommandos ;
quelques anciens du « Nationalsozialistische Kraftfahrkorps » (NSKK).
Engagement de la division en Poméranie
La division française est engagée par l'état-major allemand de manière anticipée5 pour tenter de contrer l'avance soviétique en Poméranie.
Le 17 février 1945, un premier contingent s'embarque à Fulda en direction de la Poméranie. À cette date, les armées soviétiques tentent d'encercler les troupes allemandes.
Le lendemain 25 février, voulant exploiter, Rokossovski engage le 3e corps blindé de la garde (général Panfilov), embarquant sur ses chars la 313e division de fusilier et appuyé par une grande force d'aviation. La Charlemagne, qui compte alors 6 500 hommes mais pas d'armes lourdes, et des éléments SS lettons, sont disloqués en seulement trois heures par les unités de Panfilov, qui continue sa route en direction de Köslin sans attendre8. La Charlemagne fait ensuite face pendant trois jours et trois nuits à des troupes de la 19e armée (général Kozlov, relevé au bout de quelques jours par Romanovski). Ils réussissent néanmoins à détruire 32 chars, dont un char Staline[réf. nécessaire]. Au cours de ces premiers combats, durant lesquels le Brigadeführer Krukenberg a pris le commandement effectif de la division (laissant à Puaud un rôle tout juste symbolique), les Waffen-SS français ont perdu 2 000 hommes9. Le 27 février, le bataillon Auphan s'oppose vigoureusement à l'attaque du 3e corps de cavalerie de la garde (général Olikovski) soutenu par deux régiments d'artillerie automotrice et dans les airs. Le bataillon finit dispersé10.
Après un regroupement à Neustettin (qui sera pris par Olikovski le 28), suivie d'une rapide réorganisation, la division doit entreprendre une longue et difficile marche dans le froid et la neige pour rejoindre le secteur de Belgard, situé à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest.
Arrivés sur place le 3 mars 1945, les Français reçoivent aussitôt l'ordre de défendre la ville de Körlin (axe de repli des troupes et civils allemands)[réf. nécessaire]. Engagés de manière dispersée, sans appui, ils établissent un périmètre de défense autour de la ville, mais, comme beaucoup d'autres divisions, sont finalement encerclés par les troupes soviétiques dès le 5 mars. Peu des Waffen-SS français réussissent à s'échapper de la nasse, la plupart étant tués dans la plaine de Belgard, avec Puaud à leur tête, notamment bombardés par des blindés soviétiques masqués aux Waffen-SS par une tempête de neige. Seul le bataillon de l'Obersturmführer Henri Fenet (accompagné de Krukenberg), qui a été le premier à percer, sortira quasiment au complet de cette campagne de Poméranie.
Bataillon envoyé à Berlin
Dans la nuit du 23 au 24 avril, Krukenberg commandant depuis Carpin des rescapés de la division — environ 1 100 hommes — reçoit un télégramme du Führerbunker lui enjoignant de constituer un bataillon d'assaut (Sturmbataillon, connu aussi plus tard comme bataillon Charlemagne). Limités par le nombre de camions disponibles, les 320 ou 330 volontaires forment ainsi la dernière unité qui entre dans Berlin avant l'encerclement de la ville. Krukenberg est envoyé remplacer Joachim Ziegler (en) à la tête de la 11e division SS Nordland et avec qui va combattre le bataillon Charlemagne, lequel est sous le commandement d'Henri Fenet11.
Dans les combats de rue, qui se déroulent d'abord à Neukölln, puis dans le secteur central, les Français à eux seuls auraient détruit une soixantaine de chars soviétiques12.
Le 27 avril, ce qu'il reste des troupes se retranche dans le métro berlinois. Le 28, ils défendent la place Belle-Alliance qui protège l'accès du bunker d'Adolf Hitler. Parmi les derniers défenseurs du bunker figurent des volontaires français aux côtés de collaborationnistes de plusieurs pays d'Europe. Jusqu'au 2 mai, alors qu'Adolf Hitler s'est déjà suicidé, ils résistent à l'avancée des troupes soviétiques. Les derniers hommes, dont Henri Fenet, sont faits prisonniers à cette date[réf. nécessaire]. Les SS français étaient les « derniers défenseurs » du bunker, le Bataillon Charlemagne ayant été la seule unité encore présente jusqu'au 2 mai, afin d'empêcher les Soviétiques de le prendre pour la fête du 1er mai.