Pour une enfance de trente ans
Pour moi qui n'ai pas su vieillir
Pour toi qui n'avais que vingt ans
Et tout le siècle à ton sourire
Pour moi qui ne sais de l'amour
Que ce frisson quand tu me touches
Ce calme vers la fin du jour
Quand tu t'endors contre ma bouche
Pour le champagne de ton rire
Quand il pétille sur mes lèvres
Et pour ton regard qui chavire
Quand monte en moi la bonne fièvre
Pour toi qui ne sais de l'amour
Que ce frisson quand je te touche
Ce calme vers la fin du jour
Quand je m'endors contre ta bouche
Toi qui n'aurais plus rien à dire
Si jamais se brisait ma voix
Je ne vis que si tu respires
Tes mains sont la source où je bois
Tes mains profondes comme un puits
Tes yeux où cligne le matin
Ce calme où s'abrite ma vie
Mon amour, mon pain quotidien
Ce calme vers la fin du jour
Quand je m'endors contre ta bouche